Gardanne autrefois

Gardanne a été en effet, dès l'origine, un site privilégié témoins de nombreux faits : Chaillan nous fait découvrir par exemple le XIIe siècle, époque de splendeur sous l'influence du prieuré de Gardanne : les routes, délaissées depuis les Mérovingiens, furent remises en état, les sciences étudiées, l'agriculture enseignée. Mais il eut ensuite au XIV-XVe siècle, les troubles liés à la propagation de l'hérésie manichéenne et au transfert de la papauté d'Avignon à Rome. La famille Forbin Gardanne, seigneur de la ville, remplit bien souvent la charge de consul de Marseille, d'échevins, de trésoriers.
Claude de Forbin fut un brillant baron de Louis XIV et parcourut le monde. Chaillan dévoile également l'amour de la liberté qui caractérise les Garanois et raconte leurs réactions aux événements de la Révolution française.



Le lignite de Provence

 Tout commence il y a très, très longtemps. A l’ère secondaire, dans le jurassique . La mer recouvre alors tout ce qui deviendra le bassin minier. Vers 95 millions d’années, le socle calcaire se soulève et émerge. Il est à nouveau recouvert par la mer au Crétacé supérieur, mer peu profonde dans laquelle se déverse de l’eau douce. Un lac fuvelien se forme, de 100 km d’Est en Ouest et de 30 km du Nord au Sud. C’est au fond de ce lac que des sédiments se déposent, et formeront le charbon à l’abri de l’air et sous la pression des couches successives de roches. Ce qui veut dire que les derniers blocs de lignite extraits au début du 21e siècle sont aussi les plus anciens. Les plus récents, et les plus pauvres en carbone ont été exploités en premier, vers le 16e siècle.

  En 1855 est fondée la société Lhuillier et Cie, qui s’installe à Gardanne en 1876. Elle devient La société anonyme de Charbonnages des BdR et en 1898, La Société nouvelle de Charbonnages des BdR.
La production du bassin minier est multipliée par dix en 45 ans (de 45 000 tonnes en 1856 à 402 000 tonnes en 1892) et double presque en vingt ans (694 000 tonnes en 1913). Avec la seconde industrialisation (fin du 19e siècle), les débouchés s’élargissent : usines d’alumine (Gardanne, La Barasse, Saint-Louis), cimenteries et centrales thermiques. Des tentatives de diversification vers la navigation à vapeur (par la production de briquettes de charbon aggloméré) ne sont toutefois pas couronnées de succès.








































 

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