science et médecine d'hier

LA SANTE

 

HIPPOCRATE le Grand
460-356 avant J.C.
Médecin grec

 

Bien davantage que le "père de la Médecine," il en est le réformateur: dans le traité de "L'ancienne médecine", il déclare que depuis longtemps la médecine est en possession de toutes choses, mais il y attaque ceux qui veulent faire reposer la science médicale sur des hypothèses.
Sa vie aussi bien publique que privée ne nous est pas parfaitement connue; beaucoup d'historiens ont romancé cette vie que chacun voulait parfaite et exemplaire. L' histoire cependant est tenue de se montrer plus sévère dans son jugement, plutôt que de recourir aux fictions dans le but d'instruire les hommes.
On s'accorde à penser qu'Hippocrate est né la première année de la quatre-vingtième olympiade, vers 460 avant Jésus-Christ sur l'île de Cos, une île de la mer Egée, en Asie Mineure, au temps de la splendeur d'Athènes, dans le grand siècle de Périclès, dans une famille vouée au culte d'Asclépios, le dieu grec de la médecine, qui y avait un temple.
Selon un auteur grec, Soranos, Hippocrate appartenait à l'illustre famille des Asclépiades - des prêtres médecins - il était le fils d'un nommé Héraclide, qui se disait descendant d'Asclépios (Esculape), ce qui lui conférait une origine divine en descendance d’Apollon.
Hippocrate apprend la médecine sacerdotale et l'anatomie auprès de son père, Héraclite

 C'est aujourd'hui le Serment que prêtent les étudiants en médecine lors de la soutenance de leur thèse. Il instaure la confraternité entre médecins, l'égalité des hommes devant la maladie, la défense de la vie avant tout et le respect du secret médical.

 Serment d'Hippocrate
"Je jure par Appolon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants : je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins. Je tiendrai ses enfants pour des frères et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je les écarterai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion. Semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif (condamnation de l'avortement). Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent (L'interprétation de cette partie du texte est délicate, peut être Hippocrate voulait-il refuser la castration) . Dans quelque maison que j'entre, j' y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l'exercice ou en dehors de l'exercice de ma profession je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes, si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire !"


Boutique d'apothicaire
Boutique d’apothicaire

Au XVIIIe siècle, médecins, apothicaires et autres camelots prodiguent des remèdes plus ou moins efficaces pour guérir toutes sortes de maladies. L’ouvrage se compose de définitions drolatiques, d’ordonnances médicales peu conventionnelles et de véritables antidotes et remèdes souvent saugrenus !
Recueil de textes, d’articles, de lettres, sur le domaine médical, les charlatans, les pharmaciens témoignant d’une société marquée par l’esprit scientifique, mais où les croyances et les idées reçues sont encore ancrées dans les mœurs.

Une ordonnance de 1484 commence à distinguer les épiciers des apothicaires, bien qu’appartenant tous deux à la même corporation, nul épicier ne peut se dire apothicaire s’il n’a servi 4 ans comme apprenti, et satisfait à un  examen très poussé sur la connaissance des drogues.
 Autour des apothicaires et des épiciers gravitaient nombre de commerçants spécialisés : les herbiers fournissaient les herbes médicinales, les ciriers et les « pévriers » débitaient la cire et le poivre, les regrattiers achetaient la cire en pain et la revendaient...  
L’histoire des apothicaires rappelle en tout point celle des chirurgiens, longtemps assimilés aux barbiers. Avec le temps, ils ne cesseront de marquer leurs différences vis-à-vis des épiciers, ce qui fera évoluer les deux activités.
Non content d’avoir brisé leur assimilation aux épiciers, les apothicaires voulurent concurrencer médecins et chirurgiens.  
 
Il faut bien avouer que les médecins étaient en partie responsables de cette situation.
Nouvelle image (4) Car ils dédaignaient toucher les malades. Après s'être longtemps chargés de la préparation des médicaments, ils décidèrent même de se consacrer uniquement aux travaux intellectuels, délaissant ainsi cette activité aux épiciers, tout comme ils avaient plus tôt. abandonné aux barbiers les opérations chirurgicales. Ces activités manuelles leur étaient par trop déshonorantes !
 
Par conséquent, les saignées étaient pratiquées par les chirurgiens-barbiers et les clystères ou lavements revenaient aux épiciers-apothicaires La municipalisation de ces clystères fit d’ailleurs leur fortune
les pharmaciens
Le pharmacien fait état de ses compétences sur la façade de son officine ou sur son papier à lettre. A ses fonctions de préparation et vente de médicaments, s’ajoutent certaines fois, grâce à ses connaissances en chimie, celles d’analyste et même d’Essayeur de la Garantie pour les métaux précieux.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les pharmaciens étaient appelés apothicaires ; du grec ancien « magasin » et leur profession confondue avec celle des épiciers. C’est seulement grâce à la déclaration du 25 avril 1777 (Académie nationale de Pharmacie), que fut reconnu comme valeur de la Pharmacie « art précieux à l’humanité », et que la corporation des apothicaires, prit le nom de « Collège de Pharmacie ».

La croix rouge sur fond blanc (ou inversement) a été crée en juin 1859 par un commerçant suisse, Henry Dunant. Choqué par le sort réservé aux blessés de guerre, il met en place, avec l’aide des habitants, un hôpital improvisé dans l’église d’un petit village. Ce symbole s’est étendu aux pharmacies en changeant sa couleur par le vert.

Le caducée et la croix verte sont les deux seuls emblèmes en France
réservés aux pharmaciens. Le caducée a été déposé en 1968 et la croix
verte seulement en 1984. L’origine du caducée pharmaceutique remonte à
l’antiquité, cette coupe enlacée d’un reptile représente Hygie, déesse de la
santé donnant à boire au serpent du temple d’Epidaure. C’est en 1222,
qu’apparaît cet emblème, chez les apothicaires de Padoue comme
symbole distinctif de la pharmacie. Il apparaît en France en 1820 pour la
société de Paris, devenue depuis le décret du 5 septembre 1946,
l’Académie de Pharmacie.

 L'ordre des pharmaciens est un organisme réunissant tous les professionnels du métier. L'ordre des pharmaciens tient principalement le rôle de régulateur de la profession. Pour pouvoir exercer légalement, le professionnel de la pharmacie est tenu d'adhérer à l'organisme. Histoire de l'Ordre des Pharmaciens : Fondé le 5 mai 1945


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La pharmacie
Laboratoire de la pharmacie, vers 1900


On ne mourait pas en 1870 comme on meurt aujourd’hui. Car si de nos jours ce sont le cancer, les maladies du cœur ou le diabète qui sont les principales causes de mortalité, voilà 140 ans, ce sont plutôt la scarlatine, la consomption (tuberculose pulmonaire) ou la rougeole qui emportent les gens


Si tu faisais le total de tous les progrès scientifiques et médicaux depuis le début de l'histoire de l'homme jusqu'en l'an 2000, tu verrais que le 20e siècle en compte plus que toutes les autres périodes combinées.

En fait, en 1900, les connaissances en science et en médecine sont probablement plus proches de celles de l'année 1700 que de celles de l'an 2000. Dans de nombreux cas, si tu es malade, il n'y a pas grand chose que la médecine puisse faire.

Dès 1900, grâce à la théorie des germes de Joseph Lister, les médecins apprennent à ne plus se mettre leur bistouri dans la bouche lorsqu'ils opèrent. Par contre, les médicaments miracles que tu connais et qui te facilitent la vie, comme les antibiotiques, les vaccins et l'insuline, n'existent tout simplement pas. Cela veut dire qu'une coupure ou une égratignure peut provoquer une infection mortelle et que le diabète juvénile est un arrêt de mort.

Toutefois, il y a une exception. Il y a moins de deux ans, le chimiste allemand Felix Hoffman découvre comment fabriquer un agent anti-inflammatoire non stéroïdien, appelé acide acétylsalicylique. La compagnie pour laquelle il travaille, Bayer, appelle ce nouveau médicament Aspirine. Tu connais la suite. L'aspirine va devenir le médicament le plus populaire de l'histoire. Cependant, le 6 septembre 1999, le Docteur Walter Sneader, un scientifique écossais, prétendra dans un rapport présenté à la Royal Society of Chemistry que ce n'est pas Felix Hoffman qui a découvert l'aspirine, mais son superviseur, Arthur Eichengrun. D'après le rapport, la découverte d'Eichengrun a été dissimulée par les Nazis, parce qu'il était juif.

On commence à former des spécialistes en roentgénologie - radiologistes ou spécialistes des rayons X - grâce à Wilhelm Conrad Roentgen qui découvre les rayons X en 1895.

La chirurgie est toujours primitive par rapport aux normes de l'an 2000, bien que l'anesthésie existe depuis les années 1840.


Les progrès de la médecine et de la santé : campagne de vaccination en France rurale, 1902Les progrès de la médecine et de la santé : campagne de vaccination en France rurale, 1902




Le bacille de KOH est découvert en 1882
par le bactériologiste Germanique
Pr. Robert KOCH

1843–1910


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En 1876
Il démontre de manière irréfutable
que la bactérie Bacillus anthrax
observée dans le sang d'animaux "charbonneux"
est l'agent responsable du charbon épidémique.
Il sort de l'ombre et devient membre de l'Office de la Santé à Berlin .

En 1882
Il découvre la bactérie responsable de la tuberculose
Mycobacterium tuberculosis
ou bacille de Koch.

En 1883
Il découvre le Vibrio cholerae.
Robert Koch,
reconnu alors dans le monde entier
devient professeur à l'Université de Berlin.

En 1891
Il est devenu le directeur de l'Institut des maladies infectieuses qu'il a fondé comme pendant de l'Institut Pasteur à Paris.

En 1905
Il obtient le prix Nobel de médecine.




Louis Pasteur

 



 Louis Pasteur

Louis Pasteur
« Louis Pasteur (à gauche) faisant l'appel des mordus devant être vaccinés par le docteur Grancher
 Louis Pasteur dans son laboratoire Louis Pasteur a découvert en 1848 cette étrange propriété qu’ont certaines molécules se présentant sous deux formes différentes.


En 1861, L. Pasteur a publié des travaux sur la génération spontanée. Ce travail lui a valu le prix Jecker.
L. Pasteur s’est intéressé à la fermentation concernant la conservation de la bière. Ses travaux ont cherché à résoudre les problèmes rencontrés par les industries alimentaires de la région de Lille. Il a prouvé en 1848 que les ferments utilisés dans la fermentation de la bière sont des ferments vivants qui permettent lors de la synthèse d’alcool à partir du sucre, de maintenir la propriété que possède le sucre à dévier le plan de polarisation de la lumière. L’un des problèmes concernait la conservation de la bière. En effet, dans la bière et dans le vin de l’acide est produit. Il a trouvé que cette acidité est due à la présence de bactéries. Ce n’est que plus tard vers 1865 que L. Pasteur a proposé une méthode pour les détruire. Ce processus est maintenant une opération courante en industrie : la pasteurisation (brevet d’invention ci-dessous).


Louis Pasteur et la vaccination contre la rage

Au XIXème siècle, de nombreux cas de rage sévissent en Europe. A Londres par exemple, 29 morts par " hydrophobie " étaient dénombrés dans les premières semaines de 1877 et le Rabies Order donnait le droit aux autorités locales de museler, contrôler, saisir, enfermer et disposer des chiens errants pour combattre la " rage des rues ". Louis Pasteur commence à travailler sur la rage en 1880. Son objectif est alors de trouver des moyens de prévenir les maladies, suivant la voie ouverte par ses travaux sur le choléra des poules.

Il réussit d'abord à stabiliser le virus de la rage par passages multiples d'une espèce à l'autre, et présente dès 1884 les résultats réussis d'une expérimentation de vaccination préventive de chiens contre la rage. Le principe d'une vaccination avant exposition contre la rage chez l'animal est acquis. Pasteur cherche alors à améliorer sa méthode et met au point un moyen d'atténuation de la virulence, qui consiste à exposer des moelles épinières rabiques de lapin à l'air. Leur utilisation pour la vaccination préventive des chiens s'avère efficace. Louis Pasteur a alors l'idée d'utiliser cette vaccination pour créer l'immunité après morsure, et de passer à l'homme.

Le pas est franchi en 1885 et Louis Pasteur obtient son premier succès chez l'homme avec la vaccination d'un enfant de 9 ans, Joseph Meister, qui lui est présenté dans son laboratoire de l'Ecole normale, rue d'Ulm à Paris. Le jeune garçon qui arrive d'Alsace présente des morsures profondes et multiples. Il reçoit treize injections de broyat de moelle de lapin (une par jour) et survit. Trois mois plus tard, Louis Pasteur réitère l'expérience sur un jeune berger, Jean-Baptiste Jupille, sévèrement mordu par un chien enragé. Le 26 octobre 1885, Pasteur expose les résultats prometteurs de son traitement contre la rage chez l'homme à l'Académie des sciences. Dès lors, des patients mordus par des animaux enragés affluent vers le laboratoire de Louis Pasteur. Le 1er mars 1886, Pasteur présente dans une communication à l'Académie des sciences les résultats de l'inoculation de 350 personnes. Un seul échec est à déplorer, dû au fait que le traitement avait été appliqué beaucoup trop tard, alors que le virus avait probablement atteint le système nerveux. Quelques mois plus tard, Pasteur rapporte les résultats de 726 inoculations…